LES MELANCOLIES PIRATES (Paroles)

PIRATE

Petits rois fiers comm’ des coqs
Faut les voir fair’ notre époque
Ils ont l’art et la manière…
Tous plus fourbes que le vent
Quand ils sourient par devant
Ils nous baisent par derrière
Ils se pavan’ en costards
Ils fabriqu’ nos lois et nos stars
Leurs sourir’ sont des épées…
Leurs mot d’ordre est “Soyons riches !”
Moins de feu, mais plus de triche
Y a vraiment de quoi gerber !
Et nous ramons sans gagner rien
Nous ramons comm’ des galériens
Mais la mer s’entrouvre…
Voici l’heur’ de se fair’ mutin
Je s’rai pas leur pigeon, putain !
Faudra qu’ils s’en trouv’
Un autre

Refrain
Au bal de ces connards
Je plante un drapeau noir
Que nul ne s’en étonne
Quand les pourris s’éclatent
Il faut se fair’ pirate
Pour rester honnête homme

Ils nous prêch’ la bonn’ parole
Mais tous lèch’ le dieu Pétrole
Qu’ils sont beaux ces missionnaires…
Et le Tiers Mond’ se sent seul
Et la Jocond’ fait la gueule
Depuis qu’ils sont millionnaires
Dans ce siècle qu’ils nous blessent
Tous ces grands seigneurs sans noblesse
Palpent le pouls de l’argent
Combien, sans prendre de risque,
Vendront-ils de mauvais disques
Et de kalachs ces marchands ?
Bang ! Bang !
Leur mépris jamais ne s’endort
Quand y en a plus, y en a encore
Prenons le maquis
De One Piece à François Villon
Il faut hisser nos pavillons
C’est la guerre ! A qui
La faute ?

Refrain

Bridge
Ils s’offr’ à prix d’or les médias
Pour faire un gros score immédiat
Mais les beautés intemporelles
Quand paieront-ils autant pour elles ?

Ils ne sont grands que par nous,
Que parc’ qu’on est à genoux…
Comm’ disait La Boétie.
Et pour tenir sur nos pieds
Il suffirait de crier
A tous ces cabots : ” Assis !”
Tous assis, un point c’est tout !
Tous assis, et nous debout !
Tous ces gens sont gores
Qu’on les sorte et pour mettre un frein
Au cynisme de leur refrain
Nous chant’rons encore
Le nôtre :

Refrain

LOIN DEVANT

Qu’est-ce que tu crois ? Qu’ tu m’ l’ as mise ?
Que tu peux tutoyer ma muse ?
Que c’est toi l’ roi ? Tu m’amuses…
Gars, je suis loin devant !
Attends je baille… Dring ! Dring !
– Allo, McFly ? Qui c’est l’ king ?
Moi ! Bye !
“Vous êtes mille” ? Bah je suis loin devant
Vous avancez la plume au cul
La mienne ell’ s’abreuve à mon sang
Vous avez la gueul’ des vaincus
Moi je suis loin devant
Vos mots sont pris dans l’ starting-block
Moi j’ai d’jà mis la rime en cloque
Il est quelle heur’ ? Victoire o’clock !
Ouais je suis loin devant !

Refrain :
T’es où ?
Où ?
T’es où ?
Moi je suis
Loin devant !

Vous écrivez comme tout l’ monde
Vous composez comme tout l’ monde
Vous m’emmerdez comme vot’ monde
Et je suis loin devant
Quand vous entrez, j’ veux sortir
Quand vous chantez, j’ veux mourir
Quand vous rampez, j’ peux courir
Et je suis loin devant !
Donnez de soi, c’est trop privé ?
Vous avez quoi, peur d’en crever ?
Putain pourquoi vous écrivez
Quand je suis loin devant ?
Moi j’ai la rage du primitif
Toi t’as la page du plumitif
S’ te plaît dégage ! Le plus mythique
C’est moi, j’ suis loin devant !

Refrain

Bridge
Je suis une formule 1. T’es trop lent, t’as pas compris ?
Où t’as vu qu’une tortue pouvait remporter un grand prix ?
Mec, on va pas s’ mentir : la coupe est pas pour toi, point.
Rien ne sert de partir, il faut courir à point.
T’es champion dans l’idée mais ton kif te bluff’, Dugland !
Sans acte, une belle idée n’est qu’un soutif sans meuf dedans.
J’ vais te tauler, j’ai l’ pistolet des rimes heureuses
Eh oui : je tiens le colt et comme dit Clint : “Toi, tu creuses !”

Moi j’ai des zics et des images
Quand t’as que tics et tocs et taches
C’est pathétique et c’est dommage
Mais je suis loin devant !
Ma plume, elle cogne : Bang ! Bing !
Et je décolle ! Quel king !
I’ m walking on the moon tel Sting
Devant !
Je torche une phrase, un texte, un vers
J’ te ramasse à la p’tite cuillère
Vas-y, fais donc dodo derrière
Moi je suis loin devant
J’arrive bientôt, quand c’est qu’ tu pars ?
A moins qu’ t’aimes trop la ligne de départ ?
Tu m’ vois de dos, j’ t’ai mis un vent
Gars, je suis loin devant !

Refrain

PLAYMOBIL

Dernièr’ partie de Playmobil
Après j’ les range, après j’ me range
Me demand’ pas s’ te plaît l’ mobile
Tu sais qu’on chang’, tu sais qu’on s’ range
Tu sais que les adult’, pardi
Ne sont que des goss’ immobiles !
Fini de jouer, dernièr’ partie
De Playmobil, de Playmobil

Derniers coups d’ feu des colts en bois
Sur les Comanches, après j’ me range
J’ meurs en héros un’ dernièr’ fois
Dans mon faux ranch, après j’ me range
Car les adultes, ça vit vieux
Sans élégance et rien qu’un’ fois
Dernièr’ fauss’ mort, derniers coups d’ feu
Des colts en bois, des colts en bois

Et les cascad’ au terrain d’ jeu
Un trou dans l’ froc, un’ baffe ou deux
J’ai la rage…
Mais va fair’ comprendre à ta mère
Que t’as traversé tout’ la mer
A la nage…

Dernier foot avec mes potos
Derniers échang’ (de ballon !) après j’ me range
Dernier but au ras du poteau
Après j’ me change, après j’ me range
Car les adult’ ont le bras long
Et nos précieux matchs, ils s’en foutent
Dernièr’ danse autour du ballon
Le dernier foot, le dernier foot

Face aux tartin’ de Nutella
A ton pèr’ qui bien sûr est là
Fier, tu lâches :
“Toi, t’attendras plus tard qu’on dîne
Car pour croquer dans mes tartines
T’as plus l’âge !”

Dernier défi lancé bien haut
Dernier challenge, avant qu’on s’ range
Dernier vol émerveillé au
Pays des ang’, ensuite on s’ range
Dernier fuck off aux imbéciles
Avant que tous ces cons nous mangent
Dernièr’ partie de Playmobil
Après j’ les range, après j’ me range

SPIRALE

Aujourd’hui ça fait pil’ trois mois
Qu’on habite ici toi et moi
Dans cet appart un peu merdeux
Mais bon, ça fart’, puisqu’on est deux !

C’est un grenier, du genr’ mitard
Où le chat s’ frotte à ma guitare
Là, sous les toits, c’est un’ tanière
Où notre amour met la lumière

Au fond, c’est un vrai nid douillet
Pas vrai Betty ? Puisqu’on y est !
Et puis c’est provisoir’, tu sais…
Tu vas voir, avec mon succès !

En attendant, faut viv’ , bordel !
On a peint les murs en pastel
Et mis dessus des étagères
Avec mes livr’ ach’ tés pas chers,

Ton châle indien et nos sandales,
Et puis juste à côté s’étale
En si grand qu’y a Paul qu’a dit : “Ouaw !”
Une affich’ d’Apocalyps’ Now

On a la cuisinière au gaz
Pas loin du lit chopé d’occase
Tu t’ souviens comme on en a chié
Pour le monter l’été dernier ?

Pis y a la table où je travaille
Ça boss’ dur, mais jolie trouvaille :
Pour aider mes chansons à naître
T’as mis des fleurs sous ma fenêtre

Avec ton amour et ma gnac
Je suis plus fort que Rastignac
J’ai ce feu qu’ la vie m’a prêté
Alors, qui pourra m’arrêter ?

Refrain
On chante, on s’aime
On s’ plante, on saigne
On respir’ mal
Dans les spirales

Le soir tu dis : “C’est prêt, tu viens ?”
Au menu : des pât’ et du vin
On s’en délecte et l’on s’embrasse
Le chat ronronne et la nuit passe…

La nuit sur nous, c’est du satin
Et l’on traîne au lit le matin
“L’amour, c’est simple”, on nous l’a dit
Dans Les Enfants du paradis

Et les jours où tu pleur’ un peu
J’ fais l’hélico avec ma queue
Ça t’ fait sourire, on s’ roule un pelle
Et hop, c’est r’parti de plus belle !

Tourne le Temps…
Mais Betty, je t’aime tant

Et je bosse et toi tu me suis
On va leur montrer qui je suis !
Betty, qu’en pens’ tu ? Ça te plaît ?
Ces trois accords et ce couplet ?

J’ai déjà gagné six tremplins
Fuck l’usin’ ! J’écris à temps plein !
Et dans les bars on voit c’ qu’on pèse
Donc j’y chante, et mes chansons plaisent !

Ell’ plais’ ! Un journal un peu digne
En a dit du bien en deux lignes
Et si les radios les refusent
Un jour faudra qu’ell’ les diffusent !

Quoi “la télé” ? mais non Betty,
Tu sais qu’ils pass’ que des bêtises…
C’est pas pour moi, j’suis un artiste !
Betty, pourquoi ce regard triste ?

Refrain

Ok Betty, ça fait trois ans
Qu’on habite ici, mais crois-en
Mon manager qui s’en vant’ra :
Mon prochain album se vendra !

La lose y en a marr’, tu m’étonnes !
Mais souviens toi d’ Martin Eden…
Bah quoi Betty, pourquoi tu souffles ?
Non, je sais qu’y a pas qu’ moi qui souffre…

Merd’… Passe un verr’, j’ suis laminé…
Ah bon, Paul devait v’nir dîner ?
Bah non, Paul viendra pas ce soir,
On s’est brouillés pour des histoires…

Quoi, qu’est-ce qui est toujours pareil ?
Mais non j’ vais pas boir’ la bouteille !…
Putain Betty, je suis crevé !
J’ai bossé dur, j’ai rien trouvé

Pis y a c’ label qu’avait promis…
Enfin, bordel, c’est compromis…
Soit disant “j’ai pas le single”…
Tous ces glands se fout’ de ma gueule…

Partout le public crie : “T’es bien !”
Et ces connards répliqu’ : “T’es rien !”
Ils étouff’raient Maïakovski
Pour payer leurs vacanc’ au ski

T’entends c’ qu’ on pass’ à la radio ?
Ça m’donne envie comm’ Lafcadio
De les pousser du train en marche
Eux, c’est c’ qu’ils font quand t’es en marge

Ah j’te promets qu’on m’ verra guère
Au garde-à-vous pour ces vulgaires
Betty, merde, avoue qu’ c’est balaise :
J’ai les couill’ et c’est moi qu’on baise !

Refrain

Putain j’me bats ! Je suis pas lâche !
Mais j’ai p’t’ êtr’ la poisse, et pas l’âge…
A vingt ans tu brill’, t’es Rimbaud
A trent’ passés, bah t’es moins beau…

On part bohème, on finit gueux
D’ailleurs, je l’vois bien, depuis que
J’ai perdu mon intermittence,
Tu voudrais qu’on m’intern’, t’y penses ?

Ne dis pas non, putain Betty !
Me prends pas pour un abruti !
Pardon ma puc’, pardon, je craque…
C’est tous ces cons… J’en ai ma claque…

Tourne le Temps…
Mais Betty, je t’aime tant

Des maisons d’ prod à l’Elysée
Tout marche en mode paralysé
Dans ce maudit chaos, qui t’aide ?
Y a qu’ des zombies, c’est Walking Dead !

On nous sermonne, on joue les flics
On veut du buzz, on veut du fric
Leur foutre un’ bomb’ comm’ le fit V…
Ah ouais putain ! Ça m’ f’rait kifer !

Je sais Betty que t’es trop triste
Quand j’ai des envies terroristes…
Enfin, bordel, tu peux comprendre :
On fait qu’ donner, ils font que prendre !

Oh non, Betty, pleur’ pas, j’ t’en prie !
Au fond, tu sais c’ que j’ai compris ?
Le monde est seul pour s’endormir
Nous, on est deux, pour s’en sortir !

Refrain

Putain comment t’as pu m’ fair’ ça ?
Nous deux, c’était vice versa
Mais lui débarque et tu m’ trahis ?
Il t’a baisé dans notre lit ?

Et quoi putain ? Faut que j’ passe outre ?
Il t’embarque et moi, j’vais m’ fair’ foutre ?
Je perds en amour comme en art ?
Dis-moi qui c’est ! Qui c’est c’ connard ?

Où il habit’ ? C’est quoi son nom ?
Dir’ qu’à sa bit’ t’as pas dit non…
Et qu’est-c’ qu’il fait, des cathédrales ?
Bien sûr que non, il fait que dalle…

Pour lui, c’est la fête à popol !
Tiens par hasard, ce s’rait pas Paul ?
Les amitiés, ça va ça vient…
Ça va surtout quand tout va bien !

A ton doigt j’ai glissé l’alliance
J’avais ton cœur, j’avais confiance
Mais tu m’ l’as bien mis, tchak ! dans l’os !
Et j’ pèt’ les plombs comm’ Jack dans Lost

Comm’ César occis par Brutus,
Je peux dir’ : “Toi aussi, ma puce !”
Le monde esquintait ton César,
Mais tu m’as flingué, tu sais ça ?

Vas-y bordel, dis c’ que tu penses !
Comment ça “j’ prenais d’ la distance” ?
J’ me bats putain, tu fuis, c’est mieux ?
Dis-moi qu’ ce gars c’est pas sérieux !

C’est pas ton cœur, c’est ton cul, tiens !
Attends ! Pardon ! J’arrêt’ ! Reviens !
Oh non, t’es pas encor partie…
Pos’ cett’ valis’, putain Betty !

Tourne le Temps…
Mais Betty je t’aime tant

Alors c’est que ça not’ vie, dis ?
Un clown se pointe et c’est fini ?
Moi j’ gard’ le chat, lui prend ta chatte,
On s’ quitte et à l’occase on chatte ?

Sérieux, tu croyais qu’ j’ allais dire :
“Vas-y Betty, tu peux partir” ?
Tu crois qu’ ça s’ pass’ comm’ ça, et hop ! ?
Non tu partiras pas, salope !

Quoi ? Ta bouch’ parle ? Arrêt’ ce speech !
C’est la même’ bouch’ qui le suc’, bitch !
Qu’est-c’ que tu veux ? Que j’ fass’ semblant ?
Que j’ me marr’ quand tu m’ laiss’ sanglant ?

Sans déconner… Y a joie, pis haine,
Tant pis pour nous : pas d’happy end !
Mais comment t’as pu nous fair’ ça ?
Putain comment t’as pu fair’ ça !?

Et tes promess’ ?… Et nos souv’nirs ?…
T’ouvres les cuiss’ et hop ! tout s’ tire ?
Tous ces beaux jours, c’était que dalle ?
Tu les balaies comm’ des pétales ?

J’ te hais, putain, pour tous ces jours !
J’ te hais salope ! Ô mon amour…
Comment t’as pu sabrer nos rêves ?
Comment t’as pu ? Crèv’ salop’ ! Crève !

Refrain
Refrain

PATRICIA

Jamais promu dans le stadium
Jamais premier sur le podium
J’avoue : parfois j’explose !
Le kif, j’en veux ma dose !
Mon cœur, ne sois pas triste, y a tout
Sur cett’ petit’ planète bleue
Sous la colèr’ d’un ciel qui pleut
Non mon cœur, ne sois pas triste, y a
Le beau sourir’ de Patricia

Refrain
Patricia
P-Patricia
P-P-Patricia
Ma patrie : Patricia

Jamais de rout’ que tarifée
Jamais de coupe à l’arrivée
J’avoue : parfois j’explose !
A qui s’en vont les roses ?
Mon cœur, ne sois pas triste, y a tout
Sur cette Terre en feu qui gronde
Sous les promess’ de fin du monde
Non mon cœur, ne sois pas triste, y a
Le beau sourir’ de Patricia

Refrain

Bridge
Tout au fond des nuits, tout au bout de mes routes
Il y a toi, cette étoile, un sourire sur mes doutes
Sur les baffes que je bouffe
Et je prends des coups de poings, des coups de poutre
Et j’en ai rien à foutre !
Je me relèverai parc’ qu’il y a
Tous tes soleils ô Patricia !

Refrain

GENERIQUE
(KAPUCHE I)

Il était un’ fois
Un radeau perdu en mer
Avec juste un’ voile
Un héros, et ses emmerdes…
–– C’est moi !
Je suis un pirate
Que des cons vis’ et pis ratent
Un genr’ d’Albator
D’Albatros qui mord…
Sais-tu ce qu’il faut de courage
De coups de sabre et de naufrages
Quand on attaque ouvertement
Tous tes petits pantins, Gouvernement ?
M’as-tu vu ?
Où ?
Dans ton cul !

Refrain :
Hey ! Hey ! Le panach’ veille :
C’est moi, Kapuche !
Hey ! Hey ! Prends du soleil
Sous ma capuche !
Oui, c’est beau, c’est grand,
Mon feu sur l’océan
Hey ! Hey !
Oui bien sûr c’est moi ce si beau soleil
But what’ s my name ?
Kapuche !

Mon enn’mi juré
C’est l’Amiral Bételgeuse
Un bel enfoiré
Mais Kapuche est d’humeur joueuse
Ah oui !
Je suis un Don Quichotte
Un gars qui suit ses rêv’, donc “qui choque”
Un peu comme un tag
Sur le dos des vagues…
Sais-tu ce qu’il faut d’endurance
Pour affronter la concurrence ?
Tu dois frapper plus fort qu’ell’, vite!
Sans quoi ton rêv’ : just forget it !
Frapper vite
Ou
Forget it !

Refrain (x2)

L’AVENTURE
(KAPUCHE II)

Ça nous vient de l’enfance, et tel un joli projet railleur
Quand l’enfance est finie, ça t’incite à la chercher ailleurs
Ça fait qu’un gamin grâce aux Lego, pis grâce aux Playmobil
Devient dans l’âge adulte un Leonidas aux Thermopyles
Welcome dans un crâne en couleurs où Don Quichotte t’invite
A peaufiner ta peau dans les beaux feux d’un mythe
Dans cette hypertrophie géniale de nos natures, welcome !
Dans la géographie des héros de l’Aventure !

Notre chambre est un nid, mais un jour d’avril ou décembre
Tout à coup c’est fini, de ce doux havre il faut descendre
Car on frappe à la porte, une voix nous convoque :
C’est l’Aventure, et l’Aventure veut qu’on sorte et qu’on vogue !
Alors on dit goodbye aux posters qui ornent les murs
On fait son baluchon, notre coeur bat fort, il est mûr
Ici, l’enfant perd ses balles et ses Gremlins en peluche
Qu’il ait pour nom Perceval, Jim Hawkins ou Kapuche…

Et nous voilà dehors, dans les brumes de l’aube en silence
Des monstres déjà se dessinent… On s’en fout, on s’ lance !
A chacun sa manière, à tous le même entrain :
Jules Verne en montgolfière, Woody Guthrie sur un train
A pied Dante et Frodon, en traîneau Jack London
Quand à cheval s’en vont d’Artagnan et Barry Lyndon
Et sur ce beau navire, soudain, mais qui voilà ?
C’est moi qui vais partir comme Ulysse et Mugiwara !

Je suis le capitaine du Wolf Walk, c’est c’ trois mâts
Qui fera bien des peines à qui s’en moque, yes, crois-moi !
Tout commence et c’est beau, l’Aventure c’est tant d’azur et tant d’art
On a des canons, des sourires, le soleil sur l’étendard
On a ses potos pour s’épauler si tout part à vau-l’eau
J’ai Ponnète avec moi comme Luke Skywalker a Solo
On a du vent dans les voiles et les étoiles en haut
Mec, on parlait d’embarquer ? Bah c’est maintenant, go !

Regarde l’ancre émerge, elle remonte en crachant ses gouttes !
Ô ces chants sur la mer… Je crois qu’il est temps qu’on les écoute !
La vie, on veut pas être un de ces lions qui la passent en cage
Alors on lève la tête et l’on s’appuie sur le bastingage
Et de sa main dressée, on salue fier, du bord,
La foule en chapeaux massée dans la lumière du port
Ça y est les mouchoirs dansent et l’univers se met en mouvement
Oui, ça y est, on part ! Adieu Papa ! Adieu Maman !

Ça y est l’on est en route et le vent souffle sur nos visages
On vogue, en avant toute ! Fini le temps de nos vies sages !
Au ventre on sent fleurir tout un muguet si beau qu’il gronde
A la proue du navire, on est comme Leo “rois du monde”
Nos yeux distinguent à l’horizon des trucs de dingues, alors hissons
Les voiles ! Ô fringale ! Ô frissons ! Putain c’est ça la vie !
Tels Esteban, Tao, Zia, tu vas trouver tes Cités d’Or
Tels les matelots d’Heredia, tu sens ton coeur conquistador

Car c’est pas qu’une balade, mec : c’est une vraie quête que j’ose !
Quand t’as l’ feu, qu’ tu dis “Fuck”, c’est qu’ tu veux quelque chose !
Arthur et ses chevaliers ont leur quête : trouver le Graal
Bulma et ses deux alliés sur Namek les boules de cristal
Luffy lui vise le One Piece, et Jason la Toison d’or
Tyltyl veut l’Oiseau bleu, et Long John Silver l’Île au trésor
C’est l’oeuvre belle que veut Bossone mon alter ego
Et moi, je veux Light Earth, alors vers Light Earth, go !

Notre navire avance entre les squales et les tempêtes
Comme Joseph Conrad, j’y suis à l’aise… Quoi, ça t’embête ?
Nous voguons vers Light Earth et nombreux vaisseaux font de même
D’où ces batailles dont les vaincus finissent au fond des mers…
C’est la règle du Game, et poto si t’en veux pas, fuis donc !
Moi j’aime à voir sous les tropiques flotter mon pavillon
Et sur l’océan, qu’est-ce qu’on entend ? C’est le chant d’ mon équipage qui fait :
“Kapuche for king !” Qui fait ? “Kapuche for king !”

On dort sur le pont sous la lune, on fend l’écume
On voit les plumes des albatros, des îles, et des cocotiers
Wesh, quand tu vogues avec tes pirates, siffles le picrate
Sniffes la Bluekat : le Paradis, décidément, Coco, t’y es !…
Dans les ports, en escale, les tripots ça défile !
Dans les bordels on s’ cale entre les seins des filles
Et les jours tristes et trop longs, je pense à Christophe Colomb,
Magellan… Dans l’élan, pleuraient-ils aussi tous ces

Capitaines ? Pareils à moi là sous le
Mât de misaine… Face à l’océan, seuls, un
Peu mélancoliques, on a de quoi devenir alcooliques, mais je pense à
Tous mes acolytes, à la grandeur épique de notre voyage :
On n’a plus de maisons, mais la Terre entière est à nous
On a mis les saisons, les frontières, à genoux !
On est libres et comme on vit tels, qu’à la Quête on est fidèles
Que ça met le bordel, l’ennemi belliqueux harcèle !

Et nos ennemis sont les mêmes aux quatre coins du monde !
Aux quatre coins de l’Aventure, ces gars se pointent, immondes
Féroces, à nos rêves ils veulent tordre le cou fermement
Qu’ils soient seuls ou suivent les ordres d’un gouvernement
Tu trouveras toujours de ces cons pour te faire la morale
Des marquis aux cours acquis pour qui, quoi que tu fasses, “tu as tort, c’est mal !”
Ça pousse, on a tous à nos trousses l’ennemi à tête chercheuse
On a tous un Javert : moi, c’est l’Amiral Bételgeuse !

Tu veux savoir pourquoi deux hommes s’ tapent ? Béh là, mystère…
On est tels chiens et chats, tout comme Stark et Lannister
Bételgeuse a choisi le beau camp d’ l’autorité
J’aimais mieux à celui-ci le boucan d’autres idées…
Des idées qui chantent, et si grandes que personne ne peut les prendre, essaie pour voir !
Leur étincelle éteint celle des faux princes, et c’est pourquoi
On devient le gibier que traquent ces bêtes rageuses
Mais pas question de plier, non, fuck Bételgeuse !

Et les semaines passent, on vit sans casse
Notre ennemi chasse ailleurs jusqu’à ce
Jour où son vaisseau vaste et noir comme la fatalité
Surgit là devant nous, c’est fou ! mais faut qu’on s’ fasse à l’idée
Que cette fois c’est bien l’heure, car Bételgeuse est là…
On se regarde, oui notre assaut s’ra bestial je sais c’la…
Nos étendards jouent dans le vent, les hommes au combat s’apprêtent
Bételgeuse et moi levons nos épées, soudain le Temps s’arrête…

… Et c’est la guerre sous le ciel : Star Wars, Tolstoï, Platoon…
Les canons caressent le vagin de la gloire, genre sex toys pas cools…
Flammes et flashs sur les flots se fâchent, on crache un feu qui fauche
On fracasse, on clashe : finis les cache-cache casse-couilles !
Panique hypnotique, atomique, qui tout nique, tragique tec-
-Tonique… Bellek mec ! Sans dec, à chaque attaque ils t’ex
-Plosent ! Rouge sang… Rouge ciel… Et mon rêve éclate !
Une pluie de boulets balaient les potes et bousillent mon bateau qui coule…

Mon bateau coule…

Je suis pas game over et j’ défie Bételgeuse ou quiconque
A rien d’ mieux à faire ici-bas que de jouer les King Kong
J’ai perdu une bataille, mais c’est pas la Der des Ders
La preuve : j’y suis toujours ! et plus qu’ jamais je suis déter !
Tu voudrais mettre à ma colère comme au caniche une sangle au cou ?
Tu vas t’ cramer, connard, je suis solaire comme Nietzsche et Sangoku !
Je suis sonné comme un boxeur qu’est mis à deux doigts du KO
Mais quand on m’ passe au mixeur, mec, je survis sur mon radeau !

Tu m’ croyais vaincu sur le ring ? J’étais que groggy. Pas d’ peau, gars !
J’ reviens t’ botter l’ cul ! Schbing ! J’attaque comme Rocky Balboa
De minute en minute je lutte et j’affûte hyper brute
L’uppercut qui percute ton plexus… Tu perds, Gus
Quand, vif je bouge, et farouche, escarmouche tel Cartouche
Scaramouche et rois louches… A la fin de l’envoi je touche !
T’avais d’jà mis ta croix au tableau des vainqueurs ? Essuie-là !
Parce que s’il n’en reste qu’un, gros, bah je serai c’ui-là !

Ok, je suis moitié branque, comme Tetsuo en manque
Ou cet Homme de la Mancha… C’est que j’ai cascadé !
Je pêche avec une épée, je parle à mon équipage,
Je vis sur trois planches râpées… mais toi tu dors ! C’est qui l’ barje ?
Quant à ma gueule, c’est vrai qu’ c’est pas gagné…
Ouais, j’ai bouffé Batman et le Joker, et j’en ai presque les masques
Mais avec ou sans masque, sois en sûr :
Je suis celui qui dure dans les vents durs de l’Aventure !

Et l’Aventure, c’est être un pirate qui frappe, qui rappe
Qui tient bon le cap, et t’es cap ou t’es pas cap, mec ! Non :
L’Aventure, c’est pas dure, c’est lever son majeur
Et soul’ver le marcheur, pour embrasser les hauteurs !
L’Aventure, c’est coller sa tête aux étoiles et cogner ses bottes
Sales sur les sentiers qui se dévoilent… l’Aventure, c’est le gosse qui
Tient le gouvernail du monde, où qu’il s’en aille, il monte !
On s’arrache au sol quand le coeur est la boussole !

Car l’Aventure c’est pas que des épées et des bateaux
C’est lutter contre un monde empli de pourris et de pas beaux
Vrais scélérats, ces êtres-là donnent très peur
Mais va pas t’ foutre par la fenêtre à la Don Draper
Si la vie est un jeu d’ fous, le monde un terrain d’ foot
Si les crampons t’ rendent pâle, putain passe moi la balle !
Moi je joue pas remplaçant, je shoote et j’ vise le but
Quitte à verser le sang de tous ces fils de putes !

Entrez dans la danse de la décadence, chez les
Rois de la finance qui nous pensent le monde !
Un monde où les banques ont plus de poids que l’audace, un monde de
Lâches qui gâchent le panache à coups de cash !
L’aventure est poésie. Qui la tue ? Vos messies !
C’est pas grave ? Oh mais si ! Donc ce monde ? Nan, merci !
Un monde pourri qui nourrit ses patries que d’ fioritures
Et sourit d’ voir s’oublier Chénier quand Patrick Fiori dure ?

Putain ! Se soumettre d’âme et de corps aux altesses ?
Jamais d’ la vie ! Demande à Corto Maltese !
Tu m’ verras pas plaquer Kerouac ou Homère
Jamais troquer l’éclair et le bivouac pour vos merdes !
Il faut aimer nos plus grands rien, aimer nos petits tout
Et comme disait Bossone à la mort de Lilou :
“Pour un dernier câlin de ce chat-là, sans blème,
J’ donn’rais la tête de tous ces cons qui siègent à l’Assemblée !”

Il faut vivre en vainqueurs jusqu’à ce qu’on les brise !
En serrant sur nos coeurs tout c’ que ces cons méprisent
On n’aime jamais trop ce qu’un con dit “futile”…
Et puis c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
Il faut vivre en brûlant de splendeur et de rage
S’abreuver de ciels bleus, d’amitiés, de voyages
Avoir le désespoir qui chante tel Cyrano !
Voilà ce que j’ai chaque jour en tête sur mon radeau !

D’ailleurs on vit tous jetés à l’eau, tous marins
Pâlots, tous sur un radeau, sur les restes
D’un rêve torpillé, d’un héros mort plié
D’une enfance oubliée… Plus que des planches mouillées !
Mais qu’on plante un drapeau, et soudain tout refleurit !
Revoilà le héros ! Le gosse et le feu rient !
Quand le pirate est grand, l’âme de l’enfant dure…
Frelon, tu sais maintenant ce que c’est que l’Aventure !

LE CHANT DES MARINS DU WOLF WALK

Nous somm’ les marins du Wolf Walk
Sous le pavillon du White Walk
Nous n’avons pas peur des embûches
Et comm’ dit l’ Kapitain’ Kapuche :

Refrain
T’as les boul’ quand je coul’ ton empire !
Moi c’est cool : tout roul’ sur mon navire !
J’y vogue avec mes potes
Approch’ ton cul, j’ le botte !
Que tu sois “king” ou “duck”
I don’t give a fuck !
T’as les boul’ quand j’écroul’ tes châteaux !
Moi c’est cool : tout roul’ sur mon bateau !
Paraît qu’ t’as le pouvoir
Approche un peu pour voir !
Que tu sois “king” ou “duck”
I don’t give a fuck !

Kapuche for king ! Kapuche for king !

Nous somm’ les marins du Wolf Walk
Sous le pavillon du White Walk
L’ennemi, nos canons l’épluchent !
Et comm’ dit l’ Kapitain’ Kapuche :

Refrain
T’as les boul’ quand je coul’ ton empire !
Moi c’est cool : tout roul’ sur mon navire !
J’y vogue avec mes potes
Approch’ ton cul, j’ le botte !
Que tu sois “king” ou “duck”
I don’t give a fuck !
T’as les boul’ quand j’écroul’ tes châteaux !
Moi c’est cool : tout roul’ sur mon bateau !
Paraît qu’ t’es l’ roi du bal
Approche un peu, j’ t’empale !
Que tu sois “king” ou “duck”
I don’t give a fuck !
Refrain
T’as les boul’ quand je coul’ ton empire !
Moi c’est cool : tout roul’ sur mon navire !
J’y vogue avec mes potes
Approch’ ton cul, j’ le botte !
Que tu sois “king” ou “duck”
I don’t give a fuck !
T’as les boul’ quand j’écroul’ tes châteaux !
Moi c’est cool : tout roul’ sur mon bateau !
Paraît qu’ c’est toi qui règne
Approche un peu, j’ te saigne !
Que tu sois “king” ou “duck”
I don’t give a fuck !

Kapuche for king ! Kapuche for king !

FUCK IT
(Éloge des différences)

Si t’écoutes Georges Brassens, tu portes pas une capuche
Si tu lis du Stendhal, tu mates pas Dragon Ball
Si tu chéris les loups, c’est que tu hais les hommes
Si tu penses pas comme moi, j’te quitte
Fuck it !
Fuck it !
Let’ s go !

Refrain lead 1 :
Tes phras’ tout’ faites
On s’en dispense
Tu peux t’ les mettre
Où j’ pense
Et ta morale
On s’en fout pas mal
C’est pas de l’indolence
A peine un peu d’insolence
Tu nous octroies
La vie en kit
Bah tu sais quoi ?
Fuck it !
Tu restes toi
Je reste moi
Je suis d’aucun parti
Juste un éclair de pirat’rie
Ou si j’étais seul’ment humain
Un peu plus vrai d’être plus d’un
La toléranc’, t’en parles trop
Si tu la pratiquais plutôt ?
1 C’est pas en jouant les bons apôtres / 2 C’est pas en rob’ d’inquisiteur
1 Qu’on ouvre en grand son cœur à d’autres / 2 Qu’on dit “Welcome” aux visiteurs
C’est pas en tog’ d’intolérance
Qu’on fait l’élog’ des différences

Si tu lis Saint-Simon, tu mates pas Saint Seiya
Si tu n’es pas tout blanc, c’est que tu es tout noir
Si tu suis pas nos codes, c’est que tu es fasciste
Si tu fais pas comme moi, j’te fritte
Fuck it !
Fuck it !
Here we go !

Refrain lead 2

Reggae Part
Fuck it : c’est mon cri d’homme
Fuck it, come on, Freedom !
Fuck it : c’est mon cri d’homme
So Fuck it ! Fuck for freedom !

Fest-Noz Part

Techno Part

Indus Part

Blues Part
Come and sing this song I wrote
Meet the real thing at the crossroad…

Jazz Part
“Aimons nous les uns les autres…”

Chanson Part
L’amour…
L’amour est une liqueur
Tu veux en être saoul
Mais faut pas jouer le cœur
Quand il bat pas dessous

Lied Part
Est-ce un linceul ? Est-ce ma route ?
On est si seul quand nul n’écoute…
Est-ce un linceul ? J’ai froid, je doute…
Comme on est seul quand nul n’écoute…
Einsamkeit
Im abendrot

Rap Part
As-tu déjà connu des plans pourris ?
Moi oui !
Et c’est à toi
Que j’ les dois
Car t’as tout faux
Mais tu fais la mode, alors faut
Penser comm’ toi
Bosser comm’ toi
S’amuser comm’ toi
“Tekalekatan”, ouaw !
S’bloquer, s’moquer,
Stocker… S’flinguer ?
Oups, non ça, c’est mal, haaannn !
Tu veux que j’dise amen à tes arnaqu’, mais non !
Mec, moi je me sens comme Achille devant Agamemnon
Alors je lève un doigt
Rien que pour toi
Tes médailles, prends les !
Rien à branler !
Ce que tu guettes
C’est l’étiquette
Et moi faudrait qu’
J’ t’imite ?

Refrain :
Fuck it
Niqu’ ça
Fuck it
Si t’es comm’ ça
Fuck it
C’est pas moi l’fasciste !
Fuck it
Niqu’ ça
Fuck it
Oui t’es comm’ ça
Fuck it
Oui, so
Fuck it

Cache, cache ton bizness, il médit
Plus trash qu’une song de Slim Shady
Ça fâche l’oeil, pire qu’une moche lady
J’ lui crache dessus (ça j’ l’ai dit !)
Moi je veux du beau, de l’art, des pensées,
Toi des dollars à dépenser
La valeur est dans c’ qu’on est
Pas dans le porte-monnaie
J’ai 2Pac, t’as tout l’cake
J’ prends les claques, toi les chèques
Quand j’attaque, tu les checkes
Mais crois pas qu’ c’est l’échec
Crois pas qu’j’t’envie, j’ tremble ou j’ me dis :
“Merde, y s’ pourrait qui m’ batte…”
Jamais d’ la vie ! J’ suis pas Jesse
Perdu dans Breaking Bad
Non, moi j’ai des griffes de loup
J’espère que tu kifes les coups…
Wolf Walk !
Voici la griffe qui chante
Et qu’il pleuve ou qu’il vente
Elle s’élève et te plante
Crois pas que tu fais un pas
Quand tu me dis : “Faut pas
Que tu sois qu’une bactérie,
Mais faut pas qu’ t’écrives !”
Et tu crées un empire
Où l’on peut que le pire
Et là-bas tu m’invites ?
Refrain

Opera part :
C’est pas en jouant les bons apôtres
Qu’on ouvre en grand son cœur à d’autres
C’est pas en rob’ d’inquisiteur
Qu’on dit “Welcome !” aux visiteurs

C’est pas sapé d’aprioris
Qu’on fait sauter les piloris
C’est pas drapé dans ses griefs
Qu’on chante des od’ au relief

C’est pas grimé d’un faux sourire
Que l’on crie : “Mec, on peut tout s’ dire !”
C’est pas l’ crâne plein de pensées basses
Qu’on dit : “Copain, viens qu’on s’embrasse !’

C’est pas le front sous un’ couronne
Qu’on dit : ” Ouvrons nous à tout homme !”
C’est pas des riv’ du tyrannique
Qu’on s’écrie : “Viv’ la République !”

C’est pas le cœur dans le purin
Que l’on clame en chœur : “Tous pour un !”
C’est pas la main au revolver
Qu’à l’être humain, on lèv’ nos verres

C’est pas bloqué seul dans sa ronde
Qu’on dit : “Ô gué, vive le monde !”
C’est pas en tog’ d’intolérance
Qu’on fait l’élog’ des différences

Si vous étiez vraiment humains
Un peu plus vrais d’être plus d’un
La tolérance, on l’aurait, tiens !
On la vivrait au quotidien
Si vous étiez vraiment humains
Si vous saviez tendre la main
On oublierait tout’ ces tirades
Et nos mélancolies pirates…

Murder Sound

Refrain lead :
Tes phras’ tout’ faites
On s’en dispense
Tu peux t’ les mettre où j’ pense
Tu restes toi
Je reste moi
C’est pas de l’indolence
A peine un peu d’insolence
Mais c’ qui s’rait cool
Si tu veux bien
C’est qu’on s’écoute enfin
Je fais un pas
Pour plus qu’on s’ fritte
Mais si toi pas…
Fuck it !

A L’ENVOL
(KAPUCHE III)

Image inouïe, tableau troublant
Vils rois, sa vision va vous nuire
Tant mieux ! Regardez le courir
Ce grand loup noir sur vos ciels blancs

AU CREPUSCULE
(KAPUCHE IV)

Courir après son rêve, en ces temps ? Quelle idée…
Je resterai ce soir à la tranquillité
Couché sur mon radeau, sous le ciel remorqueur
Une main dans l’eau blonde et l’autre sur mon coeur

MELANCOLLECTIVE

Héros sans prestance
On essuie les plâtres
D’un’ blanche existence
Dans un noir théâtre
Lapidés par les heures
Vous mes pâl’ petit’ sœurs
Vous qu’ êt’ mal, mes brothers
Tous en chœur :

Nous sommes
Pris
Dans
La
Mélancolie

Tous les jours sont des tueurs
Ils étouff’ nos lueurs
Reste un parfum de fleur
Et tous ensemble à jamais

Nous sommes
Pris
Dans
La
Mélancolie

Mais si les jours nous tuent, la joie du moins préserve
Et nous pouvons tenir, car nous avons des réserves
De sourires, de soleils, pour les moments pluvieux
Et de jeunesse éternelle pour rallumer les cœurs plus vieux
Moi je tiens bon car même si dix mille connards me niquent
Il me reste un Alexandre Astier, un Lino d’Ärsenik
Un Eminem, un Dylan, un Chaplin, un Rembrandt
Tous ces mecs inspirés qui nous rendent c’ qu’on nous prend
Et je jure que jamais rien ne me fera taire
Ni l’argent qui soumet, ni l’art que l’on enterre
Ni les années qui passent, ni les amours qu’on perd,
Et tant pis si tout s’efface, j’ fais face, je persévère
Vous pouvez m’insulter ou me rouer de coups
Me frapper, me piller, je resterai debout
Car il est une chose que ni le Temps ni rien n’entache,
Et que vous ne me prendrez jamais, bâtards, c’est mon panache !

Même si
Nous sommes
Pris
Dans
La
Mélancolie